Le festival

Depuis plus de 40 ans, le Festival Ciné-Jeune de l’Aisne se déplace dans tout le département pour ainsi agir non seulement à Laon, mais aussi dans la communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère, Guise, Soissons, Saint-Quentin, Villers-Cotterêts, et dans bien d’autres villes encore.

Le Festival Ciné-Jeune de l’Aisne est un rendez-vous incontournable du cinéma jeune public qui renvoie à la découverte de films – longs et courts métrages – poussant à l’ouverture sur le monde.

Chaque année, un thème différent est proposé et les films présentés permettent aux jeunes mais aussi aux plus grands de partir à la rencontre du 7e art et de mieux comprendre ses différents aspects par le biais d’enseignements pédagogiques ou des rencontres.

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Un cinéma « pour » les enfants..?

Extrait d'un article publié par Daniel Paris

In: Agora débats/jeunesses, 3, 1996.

« Ainsi, en 1983, Laon organisait le premier Festival international du cinéma Jeune Public.

À l’origine, un ciné-club dynamique animé par un professeur de philosophie, critique de cinéma reconnu, Raymond Lefèvre ; une volonté locale affirmée et une équipe de bénévoles motivés. Privilégiant les contacts avec d’autres festivals internationaux (Rimouski au Canada, La Louvière en Belgique, Francfort et Berlin en Allemagne, Tomar au Portugal, Gigon en Espagne), Laon est très vite devenu une vitrine de la production internationale tournée vers les différents âges de l’enfance et de la jeunesse. C’est à Laon que furent repérés les premiers films du danois Bille August : Zappa, Twist and Shout, ceux de son compatriote Erik Clausen : Casablanca Circus, Rocking Silver, L’Epouvantail et La petite Véra des russes Rolan Bykov et Vassili Pitchoul, La Guerre des Tuques, Bach et Bottine du québécois André Melançon. […]

DES DISPOSITIFS

C’est sur le savoir-faire de ces professionnels, tout autant animateurs que militants, que se sont appuyés l’Éducation Nationale et le C.N.C. pour mettre en place dans un premier temps des « classes images« , puis les dispositifs « collège au cinéma » en 1989 et « Ecole et cinéma » en 1994. […]

DES ENFANTS DE LA TÉLÉ

De nos jours, les enfants ne sont pas plus formés à découvrir une œuvre d’art qu’il ne sont éduqués au cinéma. Ils sont nés avec la télévision, ils sont sans cesse abreuvés d’images, et pour la majorité d’entre eux le seul cinéma qui existe est le cinéma américain. Ils ne connaissent que cette « image américaine » qui a progressivement conquis les écrans grâce aux séries télévisées, système formel qui les amène à n’apprécier qu’un seul style de cinéma. Le travail sur le regard est donc une donnée essentielle, afin que les jeunes spectateurs puissent encore être capables de respirer au même rythme qu’un film africain, biélorusse ou indien. […]

Ainsi l’enfant habitué au monde des feuilletons, aux images rapides de la publicité, du vidéo-clip, de la violence, saura peut-être prendre le temps de découvrir d’autres formes artistiques. […]

Plus que de transformer les jeunes spectateurs – qui parfois vivent dans des situations difficiles – en futurs cinéphiles, il s’agit plutôt de les convaincre que le cinéma est un autre moyen de comprendre la vie ; il convient donc d’être attentif à leur montrer un monde aux couleurs différentes, peuplé de multiples regards, merveilleux ou tragiques, à leur dire que ce monde peut être beau aussi, à tenter de leur ouvrir une fenêtre, simplement parce que ça peut les aider à vivre. Chaque enfant réagira à sa manière, mais il paraît évident que le contact à la « beauté » ne laisse pas indemne…

Pour le programmateur, l’intérêt est qu’un enfant puisse se dire que l’autre enfant sur l’écran, indien, suédois, africain, a les mêmes soucis que lui, qu’il a tendance comme lui à voler quelques pièces à sa mère, à mentir, au fin fond de l’Afrique ou de l’Amérique latine. Cet enfant sur l’écran devient quelqu’un qui est proche de lui, et il se rend compte en même temps, lui spectateur, que le monde est vaste et qu’on peut accepter l’autre facilement, même s’il est différent.

II y a donc un important travail à faire pour montrer aux enfants des films de toute sorte, muets, en noir et blanc, en version originale, qu’ils sont parfaitement capables de comprendre comme le démontre l’expérience du terrain.

« Ainsi, en 1983, Laon organisait le premier Festival international du cinéma Jeune Public.

À l’origine, un ciné-club dynamique animé par un professeur de philosophie, critique de cinéma reconnu, Raymond Lefèvre ; une volonté locale affirmée et une équipe de bénévoles motivés. Privilégiant les contacts avec d’autres festivals internationaux (Rimouski au Canada, La Louvière en Belgique, Francfort et Berlin en Allemagne, Tomar au Portugal, Gigon en Espagne), Laon est très vite devenu une vitrine de la production internationale tournée vers les différents âges de l’enfance et de la jeunesse. C’est à Laon que furent repérés les premiers films du danois Bille August : Zappa, Twist and Shout, ceux de son compatriote Erik Clausen : Casablanca Circus, Rocking Silver, L’Epouvantail et La petite Véra des russes Rolan Bykov et Vassili Pitchoul, La Guerre des Tuques, Bach et Bottine du québécois André Melançon. […]

DES DISPOSITIFS

C’est sur le savoir-faire de ces professionnels, tout autant animateurs que militants, que se sont appuyés l’Éducation Nationale et le C.N.C. pour mettre en place dans un premier temps des « classes images« , puis les dispositifs « collège au cinéma » en 1989 et « Ecole et cinéma » en 1994. […]

DES ENFANTS DE LA TÉLÉ

De nos jours, les enfants ne sont pas plus formés à découvrir une œuvre d’art qu’il ne sont éduqués au cinéma. Ils sont nés avec la télévision, ils sont sans cesse abreuvés d’images, et pour la majorité d’entre eux le seul cinéma qui existe est le cinéma américain. Ils ne connaissent que cette « image américaine » qui a progressivement conquis les écrans grâce aux séries télévisées, système formel qui les amène à n’apprécier qu’un seul style de cinéma. Le travail sur le regard est donc une donnée essentielle, afin que les jeunes spectateurs puissent encore être capables de respirer au même rythme qu’un film africain, biélorusse ou indien. […]

Ainsi l’enfant habitué au monde des feuilletons, aux images rapides de la publicité, du vidéo-clip, de la violence, saura peut-être prendre le temps de découvrir d’autres formes artistiques. […]

Plus que de transformer les jeunes spectateurs – qui parfois vivent dans des situations difficiles – en futurs cinéphiles, il s’agit plutôt de les convaincre que le cinéma est un autre moyen de comprendre la vie ; il convient donc d’être attentif à leur montrer un monde aux couleurs différentes, peuplé de multiples regards, merveilleux ou tragiques, à leur dire que ce monde peut être beau aussi, à tenter de leur ouvrir une fenêtre, simplement parce que ça peut les aider à vivre. Chaque enfant réagira à sa manière, mais il paraît évident que le contact à la « beauté » ne laisse pas indemne…

Pour le programmateur, l’intérêt est qu’un enfant puisse se dire que l’autre enfant sur l’écran, indien, suédois, africain, a les mêmes soucis que lui, qu’il a tendance comme lui à voler quelques pièces à sa mère, à mentir, au fin fond de l’Afrique ou de l’Amérique latine. Cet enfant sur l’écran devient quelqu’un qui est proche de lui, et il se rend compte en même temps, lui spectateur, que le monde est vaste et qu’on peut accepter l’autre facilement, même s’il est différent.

II y a donc un important travail à faire pour montrer aux enfants des films de toute sorte, muets, en noir et blanc, en version originale, qu’ils sont parfaitement capables de comprendre comme le démontre l’expérience du terrain.

« Car si le septième art est un apprentissage à l’esprit critique, c’est peut-être aussi une ouverture sur l’imaginaire et sur la vie, sur la réalité du monde, au-delà des frontières, plus près des êtres, des cultures, des langages, des paysages[…] »

– Daniel Paris

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